Samedi
24/10/1998 :
L'effervescence
est comparable à la formidable tempête qui va agiter notre départ.
Effervescence dans la tête et les gestes, tempête dans les crânes.
Le point de rencontre est ma maison. Les gens arrivent de Strasbourg,
Reims, Paris, Bordeaux...
23h30, nous sommes douze à la grande table de la salle à manger.
La raclette, plat convivial s'il en est, rassemble les produits
que chacun à rapporté de nos provinces.
- Charcuterie d'Alsace,
- Champagne de Reims,
- Vin de Bordeaux et d'Alsace,
- Fromage ?
- Et … Patates de chez nous.
Il est 2 h 00 du matin, tout le monde s'endort, dehors la tempête
fait rage. Heureusement, l'Europe veille et nous accorde largement
1 heure de plus d'un sommeil agité mais réparateur.

Lundi
07/05/2001 :
11h00
du matin, le groupe se forme pour un frugal repas au mess de sous-officiers.
12h30, prise en charge à l'escale du groupe Béarn. Dans le hangar,
3 lourds chariots chargés de notre matos -1T2- côtoient des colis
pour Dakar, Djibouti ou… On me demande de ne pas faire de photos.
13h15, le Transall, énorme, arrive. Bruit d'enfer.
Le patron, Ariel Pavillet, vient tout vérifier. Quelques mots
et recommandations.
" Faites attention mais faites-vous plaisir, donnez vous de la
joie …". Et repart déjà à d'autres occupations. La semaine de
35 heures ? Le dimanche ? !!
L'équipage nous accueille. Le Lieutenant infirmière vient de Villacoublay.
Elle nous accompagnera à Ajaccio puis immédiatement s'en retournera
avec tout l'équipage à Istres où elle prendra le train pour Paris.
Journée ordinaire pour une jeune femme professionnelle de l'Armée
de l'air. Le reste de l'équipage lui, reste à Istres pour un stage
de 10 jours de sauts en parachute.
L'avion roule, roule longtemps. Vas-t-on rejoindre Ajaccio par
la route ? Arrêt brusque, bruit d'enfer, et tel le manège de mon
enfance, hop ! Ça monte, ça monte et je cherche le pompon, cette
fois inaccessible. Un petit mot du commandant dans le micro. Les
visages sont crispés. Nous sommes tous alignés sur des bâches
formant fauteuils souples le long de la carlingue. Au milieu,
nos fauteuils en rang d'oignon, attachés. Au fond, près de la
queue de l'appareil, notre matériel réuni en deux énormes tas,
réunis par d'énormes filets. Il fait chaud devant, chauffage à
fond et pourtant, là-bas, nos colis givrent.
Ces appareils sont faits pour le combat et le transport de fret,
et qu'importe l'inconfort, ils sont les bienvenus dans notre quête
de l'accessibilité à tout prix.
2h20 d'un vol avec l'impression d'être dans un aspirateur mêlé
de vibromasseurs géants. Arrivée. Dehors, il fait doux, moite,
sombre. Je me rappèle ces atterrissages en Afrique ou au Guatemala,
peut être Bogota ? Pour les montagnes.
Un grand au revoir à l'équipage. Formidable de disponibilité,
d'attention muette et précise. Merci l'Armée de l'air pour ce
cadeau. Merci Ariel pour ce coup de main qui rejoint celui que
tu me donnes au fond de la piscine de ta B.A. 105.
Un grand bus nous attend, un taxi pour quelques-uns qui ne peuvent
monter. Traversée d'Ajaccio, La baie profonde et protégée, est
magnifique. Bonaparte, le futur Napoléon 1er est partout. Tiens
! Le ferry flambant neuf. A quai renvoi au Havre et Dieppe où
les ferries britanniques prennent des couleurs de pluie et de
rouille . Découverte de l'hôtel. Retrouvailles avec le reste du
groupe venu de Montpellier, Nice et le toubib de la Seyne sur
mer.
Découverte et retrouvailles.
Grognements et accommodements.
Angoisses que l'action fera très vite taire. Repas, briefing des
équipes Tech, Handi et valides. En effet, un groupe de cinq plongeurs
de la section valides est là pour pratiquer et préparer des épreuves
Techniques.
>>> Dodo. Il fait chaud. J'entends la mer. Je suis bien.

Lundi
26/10/1998
:
7
heures du matin, temps couvert mais doux pour nous autres Normands.
Déjà les équipes valides se réunissent pour une sortie en mer.
Mais le vent bien établi va les mettre en difficulté. Pas question
pour nous autres d'aller en mer, une révision en piscine du reste
s'impose.
Chose faite sans problème et dans la joie tout au long de l'après-midi.
Pendant ce temps, le personnel de l'hôtel s'emploie à rendre les
choses meilleures, à fabriquer de petites rampes en bois, gommer,
effacer les marches.
Sympa, spontané, et … très cool. Façon corse quoi !
19 heures, pot, champagne et réunion pour encore plus souder le
groupe. Du reste, depuis hier, les gens changent de place aux
tables et font mieux connaissance. Le groupe valide cherche, et
c'est évident, à s'impliquer dans notre vie et notre projet. A
suivre…
Le vent s'est levé sur un coucher de soleil incendiant les îles
Sanguinaires. Les tables de tarot, ronronnent maxi.
Dodo. 24 heures. ....

Mardi
27/10/1998
:
Le vent a soufflé toute la nuit. J'allais dire mugit. Au matin,
le ciel est bleu et les sanguinaires resplendissantes. Nous préparons
la sortie dans une petite crique située 1 km en contrebas de l'hôtel,
au bar Marinella.
La mise à l'eau s'effectue sans encombre. Dans le calme et la
quasi méticulosité de Bruno. Le cadre recruté sur la Corse connaît
bien le coin. Il dirige l'équipe plongée de FR3 corse venue tourner
un sujet sur CSA. Le vent a ramené un monceau de cochonnerie qu'il
faut traverser et la crique en eau peu profonde est dégueulasse.
Peu de visibilité, mais je tombe quand même sur un poulpe auquel
je ne distingue qu'un seul œil. Nous nous fixons. Il est bien
au fond de son trou. Je lui donne un doigt qu'il dédaigne. Au
fait, est-il borgne ce poulpe ? Est-ce un Handipoulpe ?
Le matériel neuf ainsi que l'exploration au pays de la décomposition
végétale furent fatigants. Mais la mer est un bonheur et de nouveau
la rencontrer, m'y fondre de tout mon corps et de tout mon être,
me remplit d'allégresse. Comme un gosse qui retrouve intact un
amour de jeunesse qui s'embellit et s' enrichit avec le temps.
La soirée est calme, paisible.
Beaucoup iront tôt se coucher.
Je m'endors avec mes lunettes sur le nez.

Mercredi
28/10/1998
:
Descente
aux enfers. Sous l'hôtel. Des marches, deux angles droits, un
tunnel sombre et une bouche ouverte sur la mer. Je pense au "
bateau ". Nous sommes dans un arsenal. 1944. Brest. Les sous-marins
allemands coulent les uns après les autres… De petites ampoules
tous les deux mètres, affirment cette ambiance. Du matériel, des
cibles, des blocs… Fébrilité. La mer, démontée, martèle les structures.
Impression de bunker. La mise à l'eau sûre est impossible aujourd'hui.
Grosse, grosse déception. Je décide d'aller en piscine. Merci
Sophia pour ce moment de bonheur.
Il faut tester le matos, s'alourdir, tout se passe merveilleusement
bien. Nico qui à un peu pété les plombs se met à l'eau et fait
des longueurs. L'eau est froide, trop froide ? Mais pour qui ?
Nous, elle nous calme.
Nous sommes bien…
Le soir, remise des dossiers clubs
>>> Bon accueil du groupe.
Et soirée folk corse avec Jules OTTAVI et sa fille. Une belle
voix et un très bon moment.
André FARRUGIA, le toubib, me propose de travailler sur un carnet
de l'Handiplongeur avec :
- antécédents médicaux,
- nombre de plongées,
- Profondeur et T°.
A creuser.
De même, les observations de nos sorties font ressortir une organisation
et une logistique différentes dans les besoins.
Former des groupes pour :
- 3 plongeurs Handi,
- 2 préparateurs,
- 2 accompagnateurs,
- 1 tapi vert de type Nivex
Chaque plongeur a un sac contenant tout son matériel. Médecin,
infirmière, auxiliaire font partie des préparateurs.
- il est difficile de gérer plus de 4 groupes.
- Les accompagnateurs de pont doivent tourner entre les groupes.
- Un appareil de mise à l'eau est souhaitable.

Jeudi
29/10/1998
:
Isolella
Journée
excursion. Nous allons pratiquement en face de la baie. Nous traversons
Ajaccio pour arriver dans une petite crique merveilleuse avec
une eau claire et limpide. Température de 21° dans l'eau et 25°
à l'extérieur. Mise à l'eau relativement facile mais dans le sable,
heureusement le tapis Nivex est là.
Toujours les mêmes problèmes déjà rencontrés hier quand on manque
de tapis, de préparateurs et de groupes formés. Mais l'ambiance
est bonne. Le petit pique-nique que le groupe valides vient rejoindre
rajoute à la bonne humeur.
Tout concourre à l'euphorie mais surtout la beauté du site, sauvage,
secret. On se croit chez soi. Voilà ! Ce petit coin est à nous.
On se sent propriétaire.
Le granit rose, jaune ou orange rajoute dans le sentiment de luxe.
Ce plaisir de se sentir privilégié. Quant aux sars, poulpes, girelles
et oursins, ils sont bien sûr de connivence. Le repas du soir
est chaud et franchement convivial. Mais, très tôt, le sommeil
nous presse d'aller dormir.

Vendredi
30/10/1998
: Sortie bunker
Aujourd'hui,
rendez-vous à 9 heures au bunker.
Les lourds claquements du ressac rajoutent à cette atmosphère
de film de guerre. D'énormes vagues régulièrement viennent tout
balayer, tout noyer et nettoyer. La mise à l'eau de René, notre
caméraman, se solde par une gigantesque gamelle. Pas de bobo.
Les départs, grâce au courage et à la compétence de l'encadrement,
s'effectuent dans le calme.
Jean-Luc, très tôt m'annonce que je ne pars pas ce matin. Trop
dangereux.
Sophia remonte en larme, une profonde déchirure aux muscles adducteurs
de la jambe droite. Les regards se figent et certains visages
sont bien pâles. Mais notre mécanique fonctionne vaille que vaille.
Sur le bord, 2 préparateurs, 2 relais dans l'eau, 1 bout et 15
mètres plus loin, dans un peu plus d'eau, les deux accompagnateurs
plongée. Navette dans les deux sens. La mer claque, gronde, s'affale…
Rien. Le rendez-vous du fond est le plus important. 10 h 45. Feu
vert de Jean-Luc. Le temps dans ma tête se met au beau fixe et
me voilà au fond. Un bloc de 15 litres sur le dos. Quatorze kilos
répartis dans les poches de ma stab et glissés aux chevilles.
J'ai rendez-vous avec vous dame girelle. Que c'est beau et bon
à la fois ! Mais déjà je dois m'accrocher à l'énorme bout et de
bras en bras, je suis hissé, ballotté, transporté jusqu'au bunker
où je retrouve mon fauteuil… Le midi, le repas est à la sérénité
pas avouée du devoir accompli. Jean-Luc parle de bateau, d'embarquement
au port d'Ajaccio pour demain. Le toubib me donne des gouttes
pour mon oreille gauche qui a bloqué à -5m. Nicolas soigne un
pied, Sophia sa cuisse et René en est quitte pour un hématome
comme ça.
Après-midi à se réparer, se préparer.
Coucher de soleil forcément magnifique, les sanguinaires se prennent
à mériter leur nom, comme ça, pour nous faire voir.
On est bien.
L'apéro peut débuter et les anecdotes fuser. Le groupe existe,
prend ses aises, vit en perpétuel mouvement. Le fait de ne pas
avoir de place attitrée aux repas y contribue largement.
Dodo 23h30.
Les tours génoises, sentinelles, veillent sur nous et nous protègent
de leurs ombres séculaires.

Samedi
31/10/1998
:
9
heures, il fait plus frais. Nous embarquons vers l'isolella. La
petite plage borotra qui nous accueille pour un ultime plongeon.
En effet, certains de nos camarades, pour différentes raisons,
notamment de travail, doivent rentrer demain. L'isolella c'est
la sécurité et être sûr de pouvoir aller au fond. Le temps et
la mer sont toujours difficiles et les ¾ d'heure qui nous font
faire le tour de la baie d'Ajaccio confirment une mer moutonnante.
Les abords du cimetière d'Ajaccio, que je qualifie " les pieds
dans l'eau ", sont fleuris, Toussaint oblige.
Ce soir Halloween, grande fête de nos ancêtres celtes. Je me souviens
de ces fêtes avec les britaniques du cher RACING CLUB DE FRANCE
"so british" à Paris des années rugby, bien avant la mode.
Nos sucreries nous les demanderons au peuple de la mer.
Il fait froid mais le bonheur est là. Nicolas traque la seiche...
La nuit tombe vite.
La baie s'allume, dans mon dos les Sanguinaires s'embrasent et
devant mes yeux la lune s'échappe des montagnes pour, énorme ballon,
s'envoler.
Retour de nuit.
La piste d'atterrissage du Camp dell oro envoie ses deux flèches
parallèles vers nulle part. Il doit y avoir un match de football,
le stade brille.

Dimanche
01/11/1998
: Plongée en eaux libres
8h30,
petit déjeuner copieux, mais rapidement pris.
Descente à la cave, pardon au bunker. Ça bouge un peu, pas trop.
Ceci dit, il ne faut pas tarder, s'équiper et vérifier que notre
engin de transfert pensé et fabriqué par nos soins est utile(merci
mon sébast d'amour), plus que çà, indispensable et sécurisant.
Glissade dans le grand zodiac à font plat.
Ça fait du bien de sentir de nouveau le roulis d'un bateau. Etre
sur l'eau et se protéger des embruns qui vous glacent tout en
sentant le chaud soleil ruisseler sur le reste du corps.
Le paysage vu d'un autre angle s'enfuit.
Loin déjà l'hôtel et sa cave à plongeurs.
Loin l'appréhension de l'embarquement, du nouveau, de l'inconnu.
Loin la piscine...
Les vibrations, le ras des vagues, le lointain rivage. Pourrais-je
le rejoindre à la nage ? Nous voici sur site. Une mise à l'eau
qui ressemblerait à tant d'autres habituelles, mais voilà, nous
sommes dans la première fois. Instant fugace. Première bouffée.
Le côté jamais plus la première fois. Je voudrais que ce détachement
appliqué ne cesse jamais. Pour qu'une première fois soit réussie,
il faut beaucoup de détachements et beaucoup d'applications.
Tiens ! Etre en pleine eau. Il faut moins de lestage.
Accompagne-moi Jean-Luc et toi Sylvie, loin de la piscine, dans
cette eau de source, ces rochers et tous ces poissons.
- 7 mètres et 30 minutes plus tard, me hisser sur la barge ne
prend qu'un instant. Mes camarades féminines ont le mal de mer.
Pourtant, la mer ne fait pas mal, elle te berce et t'accompagne.
Danse avec elle...
Trop tôt le retour et le domaine du célèbre Tino qui s'éloigne.
Ô Carine t'es là ? Tchi tchi ! Non, tu es déjà repartie avec l'annexe.
Les hommes de pont sont là.
Atelier musculation et je prends ma première douche chaude avec
du shampoing SVP. Merci Jean-Luc.
Le jet d'eau froide d'avant hier, c'était bon, mais moyen. Un
peu comme ma première douche à 3700 mètres au refuge du MachuPicchu
après 4 jours de jungle en 1989.
Neuf ans déjà...
Le dimanche après-midi est réservé au courrier. Il serait temps.
Le soir est consacré aux histoires drôles.
Carine s'y révèle.
Dodo 23 h 30.
Eau de source cristalline où l'ondine rejoint son triton où Neptune
abolit l'infortune.

Lundi
02/11/1998
: Ajaccio
8
h 25, l'accès au bunker est trop mouvementé, les accompagnateurs
trop fatigués. Il est temps d'aller pénétrer Ajaccio la belle.
la méditerranée place Fesch. La circulation nonchalante nous permet
de déambuler tranquillement. Parmis les immeubles jaunes, ocres
ou oranges. Ville fleurie, où les palmiers sont magnifiquement
taillés et entretenus, où le sens de la famille, de la prise en
charge de l'autre permet, rapidement, de dépasser certains tracas.
Des petites rues parallèles à la grande artère Napoléon.
Dévalent et cascadent vers le port.
Escaliers étroits et sombres qui débouchent sur les tache de couleurs
éclatantes des ferries ou des bâtiments portuaires. Boutiques
endormies ou ronronnant comme cette abeille qui hier s'est empêtrée
dans mes cheveux.
L'hiver arrive aussi pour les insectes chers à Napoléon 1er. Il
est là, partout sa famille et l'empire.
C'est la ville de l'empire français. Grandeur endormie.
Bientôt l'hiver.
Merci mumu pour ta conduite en voiture et tes plongeons dans la
piscine.
Soirée dans les anecdotes avec Michel, le cuistot du lieu et ancien
talonneur de Bourgoin. Jallieu. patrie au cher frédérique Dard.
J'ai du jouer contre ce mec. Notre amitié est spontanée et sincère.
Lui, l'ex-taulard, l'ex-divorcé et qui ce soir prépare son retour
un peu trop dans le rosé Corse.
Tu nous as préparé un sanglier, que dis-je ? Mitonné un de ces
cochons corses qui fera date dans ma vie.
Dieu que c'est bon !
Dieu que la vie est belle !
Il est 22 h 30, un corailleur, tu sais les types qui descendent
à - 60 mètres chercher l'or rouge. Le type, sans âge, les yeux
bleus et la dégaine d'un boarder écossais, son chien sur les cuisses,
parle.
Parle du corail et de la faune en 1965 de son professorat d'histoire
tôt abandonné, de sa passion pour la mer, de ses voyages. Il va
prospecter les fjord et l'Islande à la recherche de l'oursin et
de la palourde. Sa femme est inspecteur de l'éducation nationale
en histoire géographie pour toute la Polynésie. Il ira la rejoindre
cet hiver après l'Islande et la Norvège. Il dit gagner sa vie
du corail mais notre mono local fait la moue, ce type me fait
rêver. Sa descente du rosé aussi.
Dodo 23 h 30.

Mardi
03/11/1998
: Départ arrivée
Buffalo
5h30,
réveil brutal. Je rêvais que je palmais après un énorme mérou
dans un immense champ de posidonies. Je rêvais…
Les sacs s'entassent.
La voiture, le bus, attendent les bipèdes.
Descente vers Marinella, Ajaccio, l'aéroport. Les pompiers et
leur canon à neige. Il fait frisquet mais bon.
Le Transall, arrive de "Zara", Solenzara, parc à Transall, se
reproduisent-ils ? Le nôtre est femelle d'après une réflexion
de Jean-Luc, captée au hasard vers Richie, aux "mains d'or" ou
aux "doigts de fée" je ne sais plus, qui conduit ces drôles d'oiseaux.
Parfaite organisation et parfaite lieutenant Laurence qui s'occupe
immédiatement de Nathalie qui souffre d'un de ses trop nombreux
bobos.
Te dire que le vol, plus long mais sans histoire, est plus détendu
qu'à l'aller.
Le sentiment du devoir accompli te dis-je.
Une ou deux petites fiches d'évaluation du séjour me parviennent
pendant le vol.
Je calme Jean-Luc, cet éternel énervé. " Ça, ce n'est pas un scoop."
(NDB)
Arrivée sur Evreux, B.A. 105. Merci mumu si c'est toi qui nous
a posé. C'était impec et mieux que certains départs en côte du
côté d'Ajaccio.
Le patron est là. Paroles chaudes et sympathiques. Quelques journalistes
aussi, qui se gèlent dans un vent à décorner tous les militaires
du monde. Le second s'empêtre, trop grand sans doute !
Nathalie va rencontrer l'infirmière et le toubib du lieu.
Elle nous rejoint au Buffalo d'Evreux où un solide repas vient
clôturer un stage, une aventure, qui paradoxalement ne fait que
débuter.
Un dernier regard sur les Sanguinaires ci-dessous.

Mon
dieu qu'il fait froid !
Que notre Normandie va trop vite, bien trop vite !

Mercredi
04/11/1998
:
Piou,
Béa, Laurent sont là.
Il est 19 heures, apéro, départ vers le concert de Lhasa venue
du Québec et fille d'une américaine et d'un père mexicain. Chaude,
vive, petite, nerveuse. Réplique latine d'une Bjor'k.
Les potes, les amis sont là.
Ma place est ici…
J.M
JULIEN

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