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photos...
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Carnet
de voyage...

Cartographie...
Madagascar


Les protagonistes...


Infos pratiques...
Vols
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Air
France |
Prestation
correcte (confort Airbus)
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Air
Madagascar |
Si
Air France offre des horaires "stables",
je vous conseille de surveiller les horaires d'Air
Madagascar qui peuvent changer radicalement !!!
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Hotels
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Antananarivo
(Tana) :
Hôtel de France
34,
av. de l'indépendance, Analakely
Tel : 261 20 22 202
93
Fax : 261 20 22 201 08
hdf-tana@dts.mg
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Accueil
sympa. Chambres propres et neuves (avec clim).
Deux restaurants avec cartes diversifiées
et cuisine correcte.
Le tout, en plein centre
ville.
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Nosy
Be :
Hôtel "l'Espadon"
Ambatoloaka
Tel
: 261 20 86 616 38
Fax : 261 20 86 614 27
|
Bon
accueil. Au bord d'une des plus belles plages de
Nosy-Be, les bungalows sont suffisement confortables
(ce n'est pas l'hôtel du "Crillon"
à Paris mais cela reste tout à fait
correct). Et en plus, la clim fonctionne bien (vu
le climat local, ce n'est plus du luxe !). La carte
du restaurant est très allèchante
et vaut le coup de la découvrir. En matière
de petit déjeuner j'ai connu mieux, mais
bon...
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Divers
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Vue
l'état des routes et le manque d'indications, il
est préférable d'utiliser des taxi pour se
déplacer. Le prix n'est pas très élevé
et il y en a plein qui sillonent les rues. Beaucoup de 4L
en + ou - bon état et quelques autres modèles
(ça c'est typique !)...
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Monaie
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Le
Franc Malgache : 1000 mgf pour 1 frf (environ). On se retrouve
vite avec de grosses liasses de billets. Attention aux voleurs
à Tana. Rester discret lors de transactions financières
et n'hésitez pas à
marchander, voir même tenter le troc !
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Quelques photos ...
Cliquez dessus pour les agrandir...
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Bateau
traditionel
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Bateau
traditionel
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Vue
de notre bungalow
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Enfants
Malgaches
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Convoi
sur la plage
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La
pharmacie à Hell-ville
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Un village typique ...
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L'école
près de l'hôtel
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Derrière
le rideau : WC !
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Notre
hôtel, vu de la plage
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La
rue devant notre hôtel
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Carnet de voyage ...
Lundi
20/03/2000 :
Départ en
retard de CDG (11h00 au lieu de 10h15) : c'est malheureusement
une habitude (même pour Air France) ! Le voyage se passe plutôt
bien. Si j'étais stressé au départ (en fait, depuis le début du
week-end), cela se tasse au fur et à mesure; tant et si bien que
je me laisse tenter par les 2 "collations" servies durant le vol.
Les 2 films qui nous sont proposés (dont le dernier 007 avec Sophie
Marceau toujours aussi belle !) nous aident grandement à tuer
le temps (la durée du trajet pour aller au Japon, cela doit être
l'horreur !).
L'arrivée
se fait vers minuit (heure locale incluant le décalage horaire
de +3h). Et oh ! Surprise, pour un pays comme Mada, je n'ai jamais
vu autant de contrôles : les passeports / les bagages (vérification
du n° d'enregistrement + vérification du contenu). Enfin, après
avoir louvoyé entre les porteurs malgaches (aussi collants que
les Egyptiens), on suit notre chauffeur de taxi (envoyé par notre
hôtel) jusqu'à… une R5 !!!! Quand on sait qu'à 3, nous totalisions
près de 75 kg de bagages (et des sacs de plongée, c'est bigrement
encombrant), ça a été une prouesse que de s'entasser dans la voiture.
Dehors, il faisait chaud, dedans encore plus mais nous ne sommes
pas parti aussitôt car un policier stagiaire voulait faire du
zèle (bakchich) et nous empêcher de partir. Mais bon, après maintes
palabres (cela frisait l'engueulade caractérisée), nous voilà
partis pour l'hôtel.
Une petite
balade d'1/2 heure sur des routes plutôt défoncées (pas toutes
mais beaucoup) et débarquement dans une agréable chambre triple
climatisée. Nous sommes au 3ème étage sans ascenseur et me voilà
déjà en train de râler sur les efforts à fournir avec ma patte
folle (et ce n'est qu'un début). Heureusement, des porteurs se
chargent de nos encombrants bagages (les Malgaches sont assez
frêles mais costaux). Quelques minutes plus tard, nous étions
couchés, à ronfler pour certains (et toc, prends ça GG !).

Mardi
21/03/2000 :
Et ben voilà,
il fait beau ! Nous nous lançons vers un petit déjeuner tâtonnant
(les risques de "tourista" nous freinent un peu dans nos choix).
Ensuite une petite balade aux alentours de l'hôtel, histoire de
confirmer le vol du retour (toujours par Air France), vérifier
les horaires du vol intérieur pour Nosy-Be (Air Madagascar) et
faire du change (1 franc français pour 1000 Francs malgaches en
moyenne). Dans la rue nous sommes souvent sollicités pour acheter
des objets d'artisanat local. Il y a aussi les mendiants et, nous
l'apprendrons plus tard, les voleurs ! Mais bon, après une petite
collation, nous attendons le taxi pour retourner à l'aéroport
(décolage prévu pour 14h00) et voler vers Nosy Be…. Après une
bonne heure de vol, nous voilà débarquant du 737 dans une chaleur
humide (il fait plus chaud et plus humide qu'à Tana). Encore une
surprise : dans l'aéroport, 2 hôtels différents nous ont envoyé
un taxi. Il nous a fallu démêler cet embroglio : L'un des 2 avait
considéré notre demande de renseignement pour une confirmation.
Enfin bref, après avoir montré nos réservations l'affaire était
réglée : dômage pour eux (heureusement que Lyli bosse dans une
agence de voyage et qu'elle avait bien fait les choses).
Nous embarquons
avec 3 autres touristes dans un minibus en direction de l'hôtel
"l'Espadon" via une route, au départ assez belle, qui va vite
se transformer en piste ! Au passage nous découvrons des champs
d'Ilang-ilangs, des caféiers, des poivriers (poivre vert naturel
non moulu) et même un petit caméléon camouflé (caméléon oblige)
sur une branche. De manière générale, l'île semble fournie en
végétation (pour ne pas employer le terme "luxuriant"). Nous arrivons
enfin en vue du village situé prés de la plage d'Ambatoloaka où
nous devons résider. La traversée du petit marché local nous plonge
dans un dépaysement total : nous croisons des zébus, des autochtones
plus ou moins en haillons et des maisons (plutôt des cabanes)
en planches et tôles (ou toit en feuilles de cocotiers). Arrivée
à l'hôtel (qui nous semble paradisiaque comparé aux habitations
locales) pour découvrir que notre bungalow triple (un grand lit
pour Lylie et GG ainsi qu'une couchette pour moi) se trouve perché
sur un étage : me voilà encore en train de ronchonner… Heureusement,
de la fenêtre, nous avons une vue splendide sur la mer (entre
les cocotiers) et de superbes coucher de soleil (à venir car ce
soir là est nuageux) si bien que lorsqu'on nous propose de déménager
au rez-de-chaussée (sans vue) je me fais une raison et opte pour
l'escalade (avec une patte folle, grimper un escalier extérieur
en bois plutôt "brut" cela devient du sport !). Une des premières
choses faites, lors de la prise de possession des lieux, est le
branchement de la clim.
Après notre
installation, rafraîchissement de nos corps enfiévrés (avec la
chaleur ça commençait à sentir le coyote), nous allons découvrir
le rhum local (minimum 70° : ce n'est pas extraordinaire mais,
à défaut, ça peut servir de désinfectant) et la carte (plutôt
variée) du restaurant de l'hôtel (en terrasse au bord de la plage).
Au programme des réjouissances, du zébu (c'est tendre et délicieux)
pour Lylie, du mérou et du Thon pour GG et moi ; sans oublier
une attraction locale : un Malgache qui fait la manche sur la
plage en nous chantant "C'est une poupée, qui fait non non non
non…." au son d'un instrument à cordes fabriqué maison et d'allure
indescriptible. Il s'ensuit une petite balade sur la plage puis
un gros dodo afin d'être en forme le lendemain…

Mercredi
22/03/2000 :
Après une
nuit agitée (les chiens locaux se sont offerts une véritable fiesta),
on se déguste notre premier petit dej sur Nosy Be au bord de l'eau
(si si, la terrasse du restaurant est au bord de la plage) avec
un beau rayon de soleil. Au menu un plateau de fruit (bananes,
mangues, oranges, lechee), des jus de fruits (j'en ai connu de
meilleurs), des croissants (chauds mais pas très parisiens), yogourts
(pas tous les jours), pain, beurre (goût bizarroïde : je me suis
toujours demandé si c'était dû à la fabrication locale ou s'il
était tout simplement rance !), confiture, miel et c'est tout.
Cela fait déjà pas mal, mais vu le choix de la carte le soir précédent,
j'étais quand même un peu déçu !
En tant qu'hommes
et comme chaque animal, nous avons fait une reconnaissance approximative
de notre territoire : le village nous est apparu très "typique"
mais pauvre. Effectivement (j'avais déjà eu les renseignements
via le net), nous découvrons le club de plongée (Océan Dream's)
à près de 25 m de l'hôtel mais tout le monde étant parti plonger,
il nous faudra revenir cet après-midi… Un peu plus loin (tout
au bout de la rue) nous arrivons à la grande porte de l'hôtel
"Gérard et Francine" où nous avons failli séjourner (faute de
clim). Par curiosité, nous poussons la porte et découvrons un
charmant petit havre de paix noyé dans la verdure et une belle
pelouse avec des massifs de fleurs (surprenant lorsqu'on vient
de remonter une rue en terre battue). Pour un peu, on regretterait
presque notre choix de "l'Espadon" mais le fait qu'il n'y ait
pas de clim ni de service restauration (à part le petit déjeuner),
on s'est fait une raison.
De retour
à l'hôtel, nous récupérons notre nécessaire de plage et direction
la mer (au pied de l'hôtel) : opération bronzette ! J'en profite
pour explorer la plage : la marée descend et on aperçoit des tas
de gens occupés à ramasser des "choses"…. Effectivement dans très
peu d'eau il y a la vie : des crabes (à la casserole, il y en
a qui apprécient beaucoup), des oursins (noirs, violets), de grosses
étoiles de mer de toutes les couleurs. Dans 50 cm d'eau, je découvre
des petits morceaux de corail autour desquels se déploie un microcosme
: anémones, poissons clowns et autres, oloturies (concombre de
mer) et même une petite murène cachée sous un corail et coincée
là par la marée.
Des femmes
s'organisent à côté de la plage de l'hôtel pour exposer des nappes
(faites à la main) sur des fils tendus entre des bouts de bois.
Certaines proposent des massages à l'huile de coco et vanille….
Finalement pourquoi pas ? Je me laisse tenter par les charmes
d'une jolie Malgache qui me fera ½ heure de massage sur ma chaise
longue contre environ 25 Fr. Tout cela sous le regard amusé de
Lily et de GG qui ne manquera pas d'immortaliser la scène en photo.
Vers la fin
de matinée, on aperçoit le bateau de plongée qui revient, on décide
donc de retourner au club. On rencontre Blaise, un des responsables,
qui nous conseille de revenir l'après-midi pour discuter avec
Laurent (lui, doit repartir en croisière sur l'archipel des Mitsio)….
Pause déjeuner au restaurant (on continu de découvrir la carte
mais côté snack : assez variée et bonne), digestion au soleil….
Retour au club pour discuter des plongées : GG et Lily s'inscrivent
pour le lendemain (jeudi), moi je dois attendre vendredi que Laurent
soit plus disponible et qu'il y ait plus de place sur les bateaux
(handicap oblige). Les plongées se font consécutivement le matin
car l'après-midi, la visibilité chute à cause des courants. On
retourne vers l'hôtel, la mer remonte et on en profite pour se
baigner, l'eau nous parait très chaude (pour sur, elle avoisine
30°C !). A l'approche du soir, nous sortons la Biafine : nous
nous sommes fait piéger (plutôt brûlés) par le soleil. Au menu
du soir, je teste le zébu (quand zébu, z'ai pu soif : elle n'est
pas très bonne mais on fait ce qu'on peut). Et hop, un dodo bien
mérité !

Jeudi
23/03/2000 :
Debout à
6h45 (plongée oblige), le soleil est déjà au rendez-vous et il
fait assez chaud (même s'il y a quelques nuages). Après un petit
dej en règle, certains partent plonger, d'autres non (snifff !).
Tant pis, les vacances c'est aussi le farniente ! Pas de bronzette
(les coups de soleil nous ont assez fait souffrir cette nuit)
mais un dodo sous le parasol à marée descendante. Un peu de lecture,
un bon massage (j'avoue y avoir pris goût et la petite Malgache
est toujours aussi mignonne), une brève exploration du mini. récif
découvert hier (la murène est partie et la mer est envahie par
de petites méduses) et je fini par récupérer mes 2 plongeurs dont
les avis sur les sites de plongées sont mitigés…
Après une
douche, une collation, c'est l'heure de la sieste mais dans la
chambre (à l'ombre) avec la clim ! Un peu plus tard, on se risque
dehors pour aller discuter avec Laurent (au club de plongée).
Malheureusement, celui-ci donne un cours de plongée, il nous faut
donc attendre. On choisit de le faire à la Malgache : assis au
bord de la route défoncée à regarder les gens vivre autour de
nous sans se soucier du temps qui passe et des tracas parisiens.
On découvre des vidéoclubs qui proposent aussi des séances de
projection (faut penser à ceux qui n'ont pas de magnétoscope ou
de TV), de petites gargotes qui nous font craindre la "tourista",
des femmes faisant la vaisselle, accroupies au fond d'une cabane,
des gosses qui vont et viennent, certains jouant avec la moindre
chose abandonnée sur la route, d'autres revenant de la pêche avec
des poissons…
Ma canne
suscite toujours un peu de curiosité : hier soir en allant téléphoner
à la seule cabine à carte du coin (Lily a expliqué mon accident
à deux gamins et ils sont venus me rapporter ma canne que j'avais
laissée traîner plus loin), de même, dans la journée lorsque je
trimbale mes trois pattes ! Ce matin, un Malgache m'a même proposé
de m'emmener voir un guérisseur mais je reste dubitatif. Contrairement
à ce que j'avais pu ressentir en Guadeloupe, les Malgaches ne
semblent pas considérer les "Vasas" avec racisme (du moins pas
encore). Ils essaient plutôt d'en tirer partie : troc, commerce,
massages… Bon, il est maintenant temps de voir Laurent et mettre
au point la plongée de demain. Ce sera, ensuite, un repli stratégique
dans la chambre (la chaleur est pesante) jusqu'au coucher du soleil
(super photos en perspective), une petite baignade dans la mer
(toujours très chaude), une bonne douche et une bonne couche de
Biafine avant d'aller déguster un Rhum/ananas, du zébu, mérous
(on continu la découverte de la carte : toujours aussi bonne)…
Pendant que GG ronfle (il est près de 22h00) en attendant le clairon
du matin, je mes à jour mes notes avant de sombrer dans un sommeil
réparateur.

Vendredi
24/03/2000 :
TuTuTuTu
TuTuuut !!!! C'est le clairon à 7h00 pour se préparer pour plonger.
Pour moi, c'est un jour important puisque je vais pouvoir tester
mon matériel neuf : gilet gonflable (Stabilizing Jacket) ainsi
que ma combinaison sur mesure (avec mon handicap, il est très
important d'éviter les déperditions calorifiques ; et une combinaison
qui vous colle à la peau est un bon moyen). De plus, Laurent pourra
juger de mon niveau pour les plongées à venir (j'ai intérêt à
pas trop déconner). Pour GG, aujourd'hui c'est rappé : le soleil
a eu raison de sa peau et après avoir souffert le martyr toute
la nuit, il préfère faire un break (normal, en plongée on risque
sa vie et faut savoir s'arrêter quand c'est nécessaire).
Nous partons
donc gaillardement avec Lylie, quoiqu'un peu stressés avant de
plonger (il s'avérera que ce sera la même chose les jours suivants).
Heureusement, tout se déroule bien. Mon matos est conforme à ce
que j'en attendais et ma plongée fût assez sympa : une descente
dans les 15m au milieu d'un jardin de coraux et en prime, une
rencontre inopinée avec une tortue… Le temps de rentrer, de s'octroyer
un bon petit repas (y a pas à dire, plonger ça creuse !) et direction
la chambre avec sa clim pour une bonne sieste.
Bientôt éjectés
par la femme de ménage, nous décidons d'aller explorer HellVille
(le bourg principal de Nosy-Be). Le trajet se fait en R9 défoncée,
sur des routes également défoncées ! Après avoir fait un peu de
change (on ne passe même plus par la banque car il y a toujours
quelqu'un disposé à le faire au "black"), direction la pharmacie
(notre stock de Biafine diminue terriblement) puis marche (ou
crève) jusqu'au port (pour un tripatte fainéant comme moi, j'ai
fait un exploit pour la distance !). En chemin, on a fait l'emplette
de petites voitures réalisées à partir de matériaux de récupération
(boites en fer blanc) : c'est vraiment typique et original. On
fait une brève pause pour siroter un Coka (avec la chaleur, je
sue comme un bœuf) et après quelques photos, on fera le retour
avec un taxi (ouf ! Je commence à avoir "mal" aux pieds ; ce qui
est fort pour quelqu'un qui a perdu une grande partie de sa sensibilité
!).
Le taxi se
trouve être une 4L rouge flamboyante étiquetée "GTI" (vu la vitesse
de croisière, le tigre avait du quitter le moteur). On retrouve
notre chauffeur de l'aller (Clément) afin qu'il nous conduise
chez Louisette (spécialisée dans les langoustes grillées et autres
crustacés). Mais après ¾ d'heure de routes et pistes, nous sommes
obligés de constater que le restaurant est fermé (le patron est
malade) tant et si bien qu'on se repli chez Loulou. On perçoit
la mer, mais entre-temps, la nuit est tombée et on ne voit pas
grand chose. Perdus dans la campagne (plutôt jungle) les moustiques
nous attaquent : heureusement nous avions emmené (merci Lyli)
du produit répulsif (et toc !).
Le repas
sera composé de langoustes grillées (sans oublier le rhum), de
zébu pour GG (une véritable cure) et de belles tranches d'ananas
frais pour faire glisser le tout. Après un retour chaotique à
l'Espadon pour des cafés et un Coka (je traite préventivement
la "tourista") ce sera l'heure d'une bonne douche (ce n'est pas
du luxe après tout ce qu'on aura transpiré) puis le carnet de
voyage…avant un gros dodo !

Samedi
25/03/2000 :
Réveil à
7h00 (la montre de GG est réglée), petit dej et départ pour la
plongée en petit comité (nous trois plus un Alsacien de passage
et le moniteur : Jean-Marc). Je compte tenter de faire les 2 plongées
(jusqu'ici ma condition physique associée à mon handicap me limitait
à une plongée : après j'étais trop fatigué) dans la matinée. Pour
la première, je découvre un superbe jardin de corail (au bord
de la petite île de Tanaky) où se promène tortues, murènes, mérous
et autres….
Une petite
pause sur l'île presque déserte : il n'y a qu'un gardien de phare
et sa famille qui y vivent (mise à part une colonie de chauve-souris
genre roussettes). On aperçoit bientôt le catamaran rouge de Daniel
(excursions diverses) qui vient nous apporter sa flopée de touristes.
On apprend par Jean-Marc que la journée d'excursion proposée démarre
par l'île de Tanaky avec déjeuner sur place avant la visite de
Nosy-Komba (l'île aux lémuriens). Puisqu'on avait retenu une journée
de ce type avec Daniel et que nous sommes déjà sur place, nous
décidons d'annuler (cela sert à rien de refaire la même chose
et vu le stock de touristes…).
Enfin, nous
repartons pour la seconde plongée : découverte des gorgones géantes
(plus grandes que moi) sur un fond entre 10m et 15m. On rencontre
aussi quelques langoustes (non seulement c'est beau mais c'est
aussi très….. BON !) et des rascasses. Mon nouvel équipement est
bien et je me sens de plus en plus à l'aise (sauf dans le courant
ou j'ai toutes les peines du monde à avancer : mon handicap me
rappelle à l'ordre). Un retour (à bord du "Virenque" : une barge
tatouée de pois qui rappelle un certain coureur cycliste…… <<…un
délire ! >> nous a confié Laurent) pour une bonne douche et une
collation avant la sieste bien méritée au frais (le soleil cogne
toujours autant). Nos coups de soleil se calment et nous sommes
plus raisonnables : port du tee-shirt + écran total ! L'après-midi
sera sous le signe du farniente…
On s'offre
un Yams au soleil couchant (c'est affreux ce que Lylie peu avoir
comme chance avec les dés !), un apéro (rhum, of course) et pour
le repas de ce soir…… des langoustes grillées (encore du zébu
et des pommes dauphines pour GG) ! On se prend le café dehors
sur la terrasse en observant le ballet des crabes sur la plage
et nous laissant bercer par le bruit des vagues. Les nuages s'écartent
(un orage est tombé de l'autre côté de Nosy-Be) et nous laissent
admirer les étoiles au travers des cocotiers. Pour un peu je resterais
bien dormir là sur un hamac (mais ce n'est pas encore prévu à
l'hôtel et avec la problématique des moustiques (paludisme), j'opte
pour un repli stratégique vers la chambre)…. Bonne nuit !

Dimanche
26/03/2000 :
Pas de plongée
aujourd'hui : c'est relâche pour le club de plongée. Plutôt que
de ne rien faire (même si c'est les vacances et même s'il fait
trop chaud pour travailler), nous nous décidons pour une petite
exploration (en une ½ journée : faut pas en faire trop quand même
!) de Nosy-Be. On trouve un chauffeur (encore un Gérard !) de
taxi (305 kitée 4x4 ou presque : il faut au moins ça pour affronter
les routes ici) et nous voilà partis vaillament.
Première
destination : Une vue de la roche percée qui donne son nom à la
plage où nous résidons (Ambatoulouka). Même si c'est bref, il
en sortira de belles photos !
Seconde destination
: Une cascade dont on nous a parlé (les infos circulent par-là
aussi). Pour y arriver, il nous a fallu payer un péage (eh ! Oui,
étonnant non ?) à l'entrée d'un village, remercier le confort
relatif et les suspensions pas trop déglinguées de la 305 lorsqu'on
a continué la route (plutôt la piste !) pour déboucher dans un
cul de sac verdoyant. Terminus pour la voiture, maintenant c'est
à 2 pattes (ou 3 pour ma pomme) qu'il nous faut continuer. Une
descente caillouteuse (heureusement qu'il y avait des bipèdes
à mes côtés, pour m'éviter les gadins) et nous voici en vue de
la cascade : tout ça pour ça ! Elle n'est pas très large ni très
haute, enfouie dans la végétation luxuriante, son bassin est rempli
d'une eau boueuse (il ne faut pas oublier que c'est la fin de
la saison des pluies) et même si elle est mignonnette, nous sommes
un peu déçus.
Troisième
destination : Le mont Pasoa, le point culminant de l'île (indiqué
dans tout bon guide qui se respecte). Il fait chaud et durant
le trajet, Gérard nous fait découvrir la musique locale (mieux
vaut tard que jamais). L'ascension est aussi pénible pour nous
que pour la voiture (because l'état de la route). On s'arrête
de temps à autre pour filmer (ou photographier) un lac (il y en
à 12 dont 7 visibles depuis le sommet du mont) en bons touristes
que nous sommes. Nous rencontrons des enfants au milieu de nulle
part (à croire qu'ils apparaissent tels des fantômes). Nous apprenons
que certains lacs sont peuplés….. de crocodiles ! Au bord de l'un
d'eux GG en profite pour marquer son territoire (un début de "tourista"
?). Juste avant d'arriver, on taquine un caméléon histoire de
jouer avec le camescope et l'appareil photo. Et enfin l'arrivée
(ou presque, car il nous faut laisser la voiture pour escalader
un accès tortueux : il est content bibi !) qui nous offre un point
de vue MAGNIFIQUE ! Une vue plongeante du pourtour de Nosy-Be
sur presque 360° nous permet de distinguer et les lacs, et les
baies, et les criques, et les îles avoisinantes (dont Sakatia).
Il existe aussi un circuit à la journée qui fini en apothéose
avec le coucher de soleil vu du mont Pasoa. Pour nous, avec le
soleil qui nous abruti (même sans le soleil), la ½ journée suffira.
De retour
à l'Espadon, après avoir payé Gérard (en négociant car il n'y
a pas toujours de tarifs établis), nous nous précipitons sous
la douche (chacun notre tour car la douche est trop petite), pour
certains ce sera les WC ! Ouf ! Enfin rafraîchis, on peut aller
se gargariser de Coka glacé (1litre, pas moins) en grignotant.
Pour l'après-midi ce sera repos complet, photos du coucher de
soleil (eh oui, encore !) et découverte du 421. C'est un jeu peu
encombrant (3 dés + une boite d'allumettes) et assez sympa (si
on est, un temps soit peu, joueur…).
Pour le repas
on essaie avec Lylie, les crevettes géantes locales (GG a lâché
le Zébu pour de la volaille). Et puis, bien sur,…… un gros dodo
pour clôturer cette dure journée !
Règles
du 421 :
-
1ere phase : On
part d'un stock de 11 fiches (allumettes) qu'il faudra répartir
selon barème. Chaque joueur doit lancer les dés (1 seule fois)
et celui qui a fait le moins bon score ramasse les fiches selon
barème. On recommence jusqu'à la répartition totale des fiches
(parfois certains joueurs n'ont pas reçu de fiches : ils ont gagné).
- 2ème
phase : le jeu qui consiste à faire le meilleur score (en
lançant jusqu'à 3 fois les dés : au départ ensembles puis séparément
selon besoin). Celui qui fait le moins bon score reçoit les fiches
(selon barème) de celui qui à fait le plus haut score. Le perdant
du 421 est celui qui sera le dernier à posséder encore des fiches
! On peut aussi établir un NB de manches qui mettra en évidence
le grand gagnant….
Barème
:
421
: 7 fiches
3
as : 6 fiches
2as
+ n : n fiches
Suite : 2 fiches
3 * n : n fiches

Lundi
27/03/2000 :
Dernière
plongée (demain après-midi on prend l'avion pour Tana) : SNIFFFFF
! Mais bon, j'aurais quand même vu une grosse tortue pas très
farouche. Par contre j'ai perdu près de 20mn de bulles : en plongée
nous sommes en palanquée et malheureusement, lorsqu'un des membres
de la palanquée arrive au seuil de sa réserve, toute la palanquée
remonte (sécurité oblige). Et je trouve toujours frustrant de
remonter trop tôt à cause de quelqu'un qui n'arrête pas de brasser
de l'eau et par conséquent, vide son bloc bien trop vite ! Mais
oui, c'est comme ça, il y a des fois où je crise et je deviens
beaucoup moins tolérant (surtout lors des 2 dernières plongées
en fin de vacances). Aller, j'arrête de me plaindre. J'aurais
quand même fait quelques photos de la petite île de TANIKY et
d'une bitte rouge fendant les flots (parachute de GG alors qu'il
ralliait le bateau pendant son palier)…
Comme les
autres jours : retour, douche casse-croûte et sieste (pas tout
de suite, pour une fois on fera le rinçage du matériel avant)….
Encore un
joli coucher de soleil et on sort dans le village pour "magasiner"
(comme diraient les Québécois). Et encore des sous qui partent
dans des souvenirs (jolis petits masques sculptés) mais aussi
dans le paiement des plongées (mais non, ce n'est pas gratuit
!) et d'un tee-shirt du club (ça fait aussi un souvenir).
Histoire
de noyer notre chagrin et de découvrir un autre endroit, on s'aventure
dans un bar au bord de la plage où on nous a signalé un drôle
d'animal ! Il s'agit d'un lémurien de 3 mois, apprivoisé et très
sociable qui se prêtera à une petite séance photos improvisée.
Après une tournée de Caïpiriña, on rejoindra l'Espadon par la
plage le temps de s'aérer (le rhum est toujours aussi fort) pour
déguster un steak de Zébu ( y'avait longtemps !). A la suite,
on s'octroie une petite partie de 421 (Lylie a toujours une chance
insolente aux dés et moi, j'ai perdu !). Et c'est avec une légère
tristesse que nous regagnons la chambre pour notre dernière nuit
sur Nosy-Be : demain il faudra boucler les sacs et se préparer
pour le retour vers Tana où nous passerons un dernier jour !

Mardi
28/03/2000 :
Et voilà,
dernier petit dej face à la mer. On entend une dernière fois "c'est
une poupée, qui fait….." puis c'est l'heure de boucler les sacs….sniffff
! Tant pis pour les trucs pas secs (ça pue horriblement) mais
il faudra tout ranger. Pour se consoler, on s'offre un dernier
bain de soleil, une bonne baignade (on se croirait toujours dans
une baignoire tellement l'eau est bonne), une petite bataille
d'eau à coup de sceau à champagne(le tout immortalisé au camescope
par GG), un dernier massage (toujours par la même jolie petite
Malgache) puis un peu de troc avec ma masseuse (si vous aviez
de vilaines pensées oubliez-les) : 3 coquillages contre 2 tee-shirts.
J'ai l'impression de m'être fait avoir mais bon, les jolies femmes
me font souvent fondre.
Le temps
d'une douche il faut se presser de boucler les bagages avant de
rendre la chambre (pour midi). Un dernier en-cas et c'est le départ
en taxi pour l'aéroport. Comme si c'était l'endroit rêvé, je trouve
le moyen d'acheter un tee-shirt "local" juste avant l'embarquement.
Le vol sera sans histoire jusqu'à Tana où nous retrouvons Mahéfa
(notre chauffeur de taxi du début, pour ceux qui ne suivent pas)
qui nous ramène à l'hôtel de France sous le soleil couchant.
Pour le dîner,
on testera "le bistrot" (restaurant de l'hôtel) avec des Langoustes
grillées et…….du canard pour GG (sorte de zébu à plume). Après
une longue séance d'épluche (après les coups de soleil, GG part
en lambeaux), on sombre dans un sommeil réparateur.

Mercredi
29/03/2000 :
Le dernier
jour ! Dernier des derniers petits dej à Mada ! Puisqu'on passait
la journée complète (l'avion n'est pas prévu avant minuit), autant
jouer les touristes et se balader (tant pis pour ma flemingite
aiguë et chronique)…
On commence
par une balade au cœur d'un marché très typique situé non loin
de l'hôtel. Il est constitué de tas de petites échoppes collées
les unes aux autres avec d'étroites allées pour circuler. Le soleil
a du mal à se frayer un passage pour éclairer les innombrables
sortes de produits et la foule qui grouille littéralement. Nous
constatons que nous sommes les seuls blancs dans cette marée humaine
mais pourtant personne ne nous importune (sur les conseils de
la gérante de l'hôtel, nous avions quand même ôté nos bijoux et
objets de valeur avant la balade). Après ce bain de foule, nous
vagabondons à travers des rues rencontrant la misère à chaques
coins : des gens vêtus de haillons, des gosses qui mendient… On
fini par aboutir vers la gare avec sa grande horloge fabriquée
à Lyon. Devant un groupe de musiciens préparent un spectacle (il
y a même une télé locale qui se prépare pour filmer).
On poursuit
notre chemin et revenons doucement (vu mon allure de tripatte,
c'est difficile de faire autrement) vers l'hôtel. Au fur et à
mesure qu'on se rapproche, nous sommes de plus en plus sollicités
pour acheter divers souvenirs : c'est comme si les hôtels étaient
des sortes de nids à touristes devant lesquels une partie des
autochtones se doit de faire le pied de grue pour d'hypothétiques
affaires. Pour nous, c'est l'heure de la pose (le soleil est chaud
mais moins qu'à Nosy-Be, je transpire comme un cochon et je suis
vanné). On s'offre un petit casse-croûte au snack de l'hôtel et
une partie de 421 (Lylie a toujours autant de chance) avant un
peu de repos : une petite sieste pour certain, un bon livre ou
un jeu vidéo pour d'autres.
Vers 15h00
nous repartons en vadrouille. Cette fois c'est Mahefa qui nous
fait faire un petit tour de Tana. Cela débute par une escalade
des rues tortueuses (ouf ! Ce coup ci, nous sommes en taxi !)
nous laissant découvrir ça et là de vielles façades qui furent
jolies en leur temps. Cahin-caha, nous arrivons au pied du palais
de la reine (enfin, il y a quelques décennies) après être passés
devant le palais du gouverneur (beaucoup plus d'actualité et plutôt
bien entretenu). Face à la ruine du palais dévasté, il y a quelques
années par un incendie criminel, nous apprenons par le jeune Thierry
(autoproclamé guide touristique), que la ruine de pierre recouvrait
une première structure tout en bois. Vu l'incendie, nous n'avons
vu que quelques tas de clous rouillés et des vieux murs de pierres
à l'allure désolée. Nous avons pu pénétrer dans l'enceinte du
palais moyennant finances négociées âprement avec le gardien (il
paraît que l'entrée est interdite au public à cause de travaux
de rénovation : je suis plutôt septique). Même si l'endroit n'est
plus qu'un sanctuaire de vieilles pierres, il offre encore une
vue magnifique (point culminant oblige) sur Tana (la ville aux
milles hommes).
Après nous
avoir abreuvés d'histoire de Tana et de ses rois et reines, Thierry
nous raccompagne vers la sortie sans oublier de réclamer (très
poliment) les honoraires pour sa prestation (là encore il nous
a fallu négocier). Mahefa nous promène ensuite vers d'autres points
de vue de Tana, d'autres vielles demeures plus ou moins bien entretenues
où vivent les plus riches : quelle décadence !
Un peu plus
tard, nous faisons encore un peu de change (en fraude) avant de
filer vers un marché artisanal. Nous traversons une zone de Mada
où Mahefa nous avoue qu'il est fortement déconseillé d'emmener
les touristes à cause des risques d'insécurité, mais vue l'heure
qui tourne, c'est le trajet le plus court. Enfin, arrivés au marché,
nous aurons juste le temps d'apercevoir de très jolis produits
artisanaux (bois sculptés, vannerie, pierres taillées, fossiles…),
de marchander l'achat de certains (pas trop gros, car nous sommes
déjà très chargés) en ayant un petit regret d'être pressés par
le temps (et le soleil couchant)…
De retour
à l'hôtel, on s'octroie une bonne douche, rebouclons les sacs
et c'est le dernier repas : j'ai le ventre qui gargouille et je
crains les prémisses de la "tourista". Le retour vers l'aéroport
se fait dans le calme : les vacances sont finies et avec elles
notre exubérance s'est envolée. Pour se consoler, on pense déjà
aux prochaines aventures : croisière Maldives (super plongées
en perspective), expédition en Nouvelle-Calédonie (on nous a aussi
vanté les plongées), aux Philippines (quoique l'anglais incontournable
pour y séjourner effraie beaucoup Lylie et GG)…
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