Carnet de voyage :

Madagascar (Nosy-Be) en 10 jours (mars 2000)

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>>> Infos pratiques...
>>> Quelques photos...
>>> Carnet de voyage...

Cartographie...

Madagascar

Les protagonistes...

Infos pratiques...

Vols
Air France
Prestation correcte (confort Airbus)
Air Madagascar
Si Air France offre des horaires "stables", je vous conseille de surveiller les horaires d'Air Madagascar qui peuvent changer radicalement !!!
Hotels

Antananarivo (Tana) :
Hôtel de France

34, av. de l'indépendance, Analakely
Tel : 261 20 22 202 93
Fax : 261 20 22 201 08

hdf-tana@dts.mg

Accueil sympa. Chambres propres et neuves (avec clim). Deux restaurants avec cartes diversifiées et cuisine correcte.
Le tout, en plein centre ville.

Nosy Be :


Hôtel "l'Espadon"
Ambatoloaka

Tel : 261 20 86 616 38
Fax : 261 20 86 614 27

Bon accueil. Au bord d'une des plus belles plages de Nosy-Be, les bungalows sont suffisement confortables (ce n'est pas l'hôtel du "Crillon" à Paris mais cela reste tout à fait correct). Et en plus, la clim fonctionne bien (vu le climat local, ce n'est plus du luxe !). La carte du restaurant est très allèchante et vaut le coup de la découvrir. En matière de petit déjeuner j'ai connu mieux, mais bon...
Divers
Vue l'état des routes et le manque d'indications, il est préférable d'utiliser des taxi pour se déplacer. Le prix n'est pas très élevé et il y en a plein qui sillonent les rues. Beaucoup de 4L en + ou - bon état et quelques autres modèles (ça c'est typique !)...
Monaie
Le Franc Malgache : 1000 mgf pour 1 frf (environ). On se retrouve vite avec de grosses liasses de billets. Attention aux voleurs à Tana. Rester discret lors de transactions financières et n'hésitez pas à marchander, voir même tenter le troc !

 

Quelques photos ... Cliquez dessus pour les agrandir...

Bateau traditionel
Bateau traditionel
Vue de notre bungalow
Enfants Malgaches
Convoi sur la plage
La pharmacie à Hell-ville
Un village typique ...
L'école près de l'hôtel
Derrière le rideau : WC !
Notre hôtel, vu de la plage
La rue devant notre hôtel

 

Carnet de voyage ...

Lundi 20/03/2000 :

Départ en retard de CDG (11h00 au lieu de 10h15) : c'est malheureusement une habitude (même pour Air France) ! Le voyage se passe plutôt bien. Si j'étais stressé au départ (en fait, depuis le début du week-end), cela se tasse au fur et à mesure; tant et si bien que je me laisse tenter par les 2 "collations" servies durant le vol. Les 2 films qui nous sont proposés (dont le dernier 007 avec Sophie Marceau toujours aussi belle !) nous aident grandement à tuer le temps (la durée du trajet pour aller au Japon, cela doit être l'horreur !).

L'arrivée se fait vers minuit (heure locale incluant le décalage horaire de +3h). Et oh ! Surprise, pour un pays comme Mada, je n'ai jamais vu autant de contrôles : les passeports / les bagages (vérification du n° d'enregistrement + vérification du contenu). Enfin, après avoir louvoyé entre les porteurs malgaches (aussi collants que les Egyptiens), on suit notre chauffeur de taxi (envoyé par notre hôtel) jusqu'à… une R5 !!!! Quand on sait qu'à 3, nous totalisions près de 75 kg de bagages (et des sacs de plongée, c'est bigrement encombrant), ça a été une prouesse que de s'entasser dans la voiture. Dehors, il faisait chaud, dedans encore plus mais nous ne sommes pas parti aussitôt car un policier stagiaire voulait faire du zèle (bakchich) et nous empêcher de partir. Mais bon, après maintes palabres (cela frisait l'engueulade caractérisée), nous voilà partis pour l'hôtel.

Une petite balade d'1/2 heure sur des routes plutôt défoncées (pas toutes mais beaucoup) et débarquement dans une agréable chambre triple climatisée. Nous sommes au 3ème étage sans ascenseur et me voilà déjà en train de râler sur les efforts à fournir avec ma patte folle (et ce n'est qu'un début). Heureusement, des porteurs se chargent de nos encombrants bagages (les Malgaches sont assez frêles mais costaux). Quelques minutes plus tard, nous étions couchés, à ronfler pour certains (et toc, prends ça GG !).

Mardi 21/03/2000 :

Et ben voilà, il fait beau ! Nous nous lançons vers un petit déjeuner tâtonnant (les risques de "tourista" nous freinent un peu dans nos choix). Ensuite une petite balade aux alentours de l'hôtel, histoire de confirmer le vol du retour (toujours par Air France), vérifier les horaires du vol intérieur pour Nosy-Be (Air Madagascar) et faire du change (1 franc français pour 1000 Francs malgaches en moyenne). Dans la rue nous sommes souvent sollicités pour acheter des objets d'artisanat local. Il y a aussi les mendiants et, nous l'apprendrons plus tard, les voleurs ! Mais bon, après une petite collation, nous attendons le taxi pour retourner à l'aéroport (décolage prévu pour 14h00) et voler vers Nosy Be…. Après une bonne heure de vol, nous voilà débarquant du 737 dans une chaleur humide (il fait plus chaud et plus humide qu'à Tana). Encore une surprise : dans l'aéroport, 2 hôtels différents nous ont envoyé un taxi. Il nous a fallu démêler cet embroglio : L'un des 2 avait considéré notre demande de renseignement pour une confirmation. Enfin bref, après avoir montré nos réservations l'affaire était réglée : dômage pour eux (heureusement que Lyli bosse dans une agence de voyage et qu'elle avait bien fait les choses).

Nous embarquons avec 3 autres touristes dans un minibus en direction de l'hôtel "l'Espadon" via une route, au départ assez belle, qui va vite se transformer en piste ! Au passage nous découvrons des champs d'Ilang-ilangs, des caféiers, des poivriers (poivre vert naturel non moulu) et même un petit caméléon camouflé (caméléon oblige) sur une branche. De manière générale, l'île semble fournie en végétation (pour ne pas employer le terme "luxuriant"). Nous arrivons enfin en vue du village situé prés de la plage d'Ambatoloaka où nous devons résider. La traversée du petit marché local nous plonge dans un dépaysement total : nous croisons des zébus, des autochtones plus ou moins en haillons et des maisons (plutôt des cabanes) en planches et tôles (ou toit en feuilles de cocotiers). Arrivée à l'hôtel (qui nous semble paradisiaque comparé aux habitations locales) pour découvrir que notre bungalow triple (un grand lit pour Lylie et GG ainsi qu'une couchette pour moi) se trouve perché sur un étage : me voilà encore en train de ronchonner… Heureusement, de la fenêtre, nous avons une vue splendide sur la mer (entre les cocotiers) et de superbes coucher de soleil (à venir car ce soir là est nuageux) si bien que lorsqu'on nous propose de déménager au rez-de-chaussée (sans vue) je me fais une raison et opte pour l'escalade (avec une patte folle, grimper un escalier extérieur en bois plutôt "brut" cela devient du sport !). Une des premières choses faites, lors de la prise de possession des lieux, est le branchement de la clim.

Après notre installation, rafraîchissement de nos corps enfiévrés (avec la chaleur ça commençait à sentir le coyote), nous allons découvrir le rhum local (minimum 70° : ce n'est pas extraordinaire mais, à défaut, ça peut servir de désinfectant) et la carte (plutôt variée) du restaurant de l'hôtel (en terrasse au bord de la plage). Au programme des réjouissances, du zébu (c'est tendre et délicieux) pour Lylie, du mérou et du Thon pour GG et moi ; sans oublier une attraction locale : un Malgache qui fait la manche sur la plage en nous chantant "C'est une poupée, qui fait non non non non…." au son d'un instrument à cordes fabriqué maison et d'allure indescriptible. Il s'ensuit une petite balade sur la plage puis un gros dodo afin d'être en forme le lendemain…

Mercredi 22/03/2000 :

Après une nuit agitée (les chiens locaux se sont offerts une véritable fiesta), on se déguste notre premier petit dej sur Nosy Be au bord de l'eau (si si, la terrasse du restaurant est au bord de la plage) avec un beau rayon de soleil. Au menu un plateau de fruit (bananes, mangues, oranges, lechee), des jus de fruits (j'en ai connu de meilleurs), des croissants (chauds mais pas très parisiens), yogourts (pas tous les jours), pain, beurre (goût bizarroïde : je me suis toujours demandé si c'était dû à la fabrication locale ou s'il était tout simplement rance !), confiture, miel et c'est tout. Cela fait déjà pas mal, mais vu le choix de la carte le soir précédent, j'étais quand même un peu déçu !

En tant qu'hommes et comme chaque animal, nous avons fait une reconnaissance approximative de notre territoire : le village nous est apparu très "typique" mais pauvre. Effectivement (j'avais déjà eu les renseignements via le net), nous découvrons le club de plongée (Océan Dream's) à près de 25 m de l'hôtel mais tout le monde étant parti plonger, il nous faudra revenir cet après-midi… Un peu plus loin (tout au bout de la rue) nous arrivons à la grande porte de l'hôtel "Gérard et Francine" où nous avons failli séjourner (faute de clim). Par curiosité, nous poussons la porte et découvrons un charmant petit havre de paix noyé dans la verdure et une belle pelouse avec des massifs de fleurs (surprenant lorsqu'on vient de remonter une rue en terre battue). Pour un peu, on regretterait presque notre choix de "l'Espadon" mais le fait qu'il n'y ait pas de clim ni de service restauration (à part le petit déjeuner), on s'est fait une raison.

De retour à l'hôtel, nous récupérons notre nécessaire de plage et direction la mer (au pied de l'hôtel) : opération bronzette ! J'en profite pour explorer la plage : la marée descend et on aperçoit des tas de gens occupés à ramasser des "choses"…. Effectivement dans très peu d'eau il y a la vie : des crabes (à la casserole, il y en a qui apprécient beaucoup), des oursins (noirs, violets), de grosses étoiles de mer de toutes les couleurs. Dans 50 cm d'eau, je découvre des petits morceaux de corail autour desquels se déploie un microcosme : anémones, poissons clowns et autres, oloturies (concombre de mer) et même une petite murène cachée sous un corail et coincée là par la marée.

Des femmes s'organisent à côté de la plage de l'hôtel pour exposer des nappes (faites à la main) sur des fils tendus entre des bouts de bois. Certaines proposent des massages à l'huile de coco et vanille…. Finalement pourquoi pas ? Je me laisse tenter par les charmes d'une jolie Malgache qui me fera ½ heure de massage sur ma chaise longue contre environ 25 Fr. Tout cela sous le regard amusé de Lily et de GG qui ne manquera pas d'immortaliser la scène en photo.

Vers la fin de matinée, on aperçoit le bateau de plongée qui revient, on décide donc de retourner au club. On rencontre Blaise, un des responsables, qui nous conseille de revenir l'après-midi pour discuter avec Laurent (lui, doit repartir en croisière sur l'archipel des Mitsio)…. Pause déjeuner au restaurant (on continu de découvrir la carte mais côté snack : assez variée et bonne), digestion au soleil…. Retour au club pour discuter des plongées : GG et Lily s'inscrivent pour le lendemain (jeudi), moi je dois attendre vendredi que Laurent soit plus disponible et qu'il y ait plus de place sur les bateaux (handicap oblige). Les plongées se font consécutivement le matin car l'après-midi, la visibilité chute à cause des courants. On retourne vers l'hôtel, la mer remonte et on en profite pour se baigner, l'eau nous parait très chaude (pour sur, elle avoisine 30°C !). A l'approche du soir, nous sortons la Biafine : nous nous sommes fait piéger (plutôt brûlés) par le soleil. Au menu du soir, je teste le zébu (quand zébu, z'ai pu soif : elle n'est pas très bonne mais on fait ce qu'on peut). Et hop, un dodo bien mérité !

Jeudi 23/03/2000 :

Debout à 6h45 (plongée oblige), le soleil est déjà au rendez-vous et il fait assez chaud (même s'il y a quelques nuages). Après un petit dej en règle, certains partent plonger, d'autres non (snifff !). Tant pis, les vacances c'est aussi le farniente ! Pas de bronzette (les coups de soleil nous ont assez fait souffrir cette nuit) mais un dodo sous le parasol à marée descendante. Un peu de lecture, un bon massage (j'avoue y avoir pris goût et la petite Malgache est toujours aussi mignonne), une brève exploration du mini. récif découvert hier (la murène est partie et la mer est envahie par de petites méduses) et je fini par récupérer mes 2 plongeurs dont les avis sur les sites de plongées sont mitigés…

Après une douche, une collation, c'est l'heure de la sieste mais dans la chambre (à l'ombre) avec la clim ! Un peu plus tard, on se risque dehors pour aller discuter avec Laurent (au club de plongée). Malheureusement, celui-ci donne un cours de plongée, il nous faut donc attendre. On choisit de le faire à la Malgache : assis au bord de la route défoncée à regarder les gens vivre autour de nous sans se soucier du temps qui passe et des tracas parisiens. On découvre des vidéoclubs qui proposent aussi des séances de projection (faut penser à ceux qui n'ont pas de magnétoscope ou de TV), de petites gargotes qui nous font craindre la "tourista", des femmes faisant la vaisselle, accroupies au fond d'une cabane, des gosses qui vont et viennent, certains jouant avec la moindre chose abandonnée sur la route, d'autres revenant de la pêche avec des poissons…

Ma canne suscite toujours un peu de curiosité : hier soir en allant téléphoner à la seule cabine à carte du coin (Lily a expliqué mon accident à deux gamins et ils sont venus me rapporter ma canne que j'avais laissée traîner plus loin), de même, dans la journée lorsque je trimbale mes trois pattes ! Ce matin, un Malgache m'a même proposé de m'emmener voir un guérisseur mais je reste dubitatif. Contrairement à ce que j'avais pu ressentir en Guadeloupe, les Malgaches ne semblent pas considérer les "Vasas" avec racisme (du moins pas encore). Ils essaient plutôt d'en tirer partie : troc, commerce, massages… Bon, il est maintenant temps de voir Laurent et mettre au point la plongée de demain. Ce sera, ensuite, un repli stratégique dans la chambre (la chaleur est pesante) jusqu'au coucher du soleil (super photos en perspective), une petite baignade dans la mer (toujours très chaude), une bonne douche et une bonne couche de Biafine avant d'aller déguster un Rhum/ananas, du zébu, mérous (on continu la découverte de la carte : toujours aussi bonne)… Pendant que GG ronfle (il est près de 22h00) en attendant le clairon du matin, je mes à jour mes notes avant de sombrer dans un sommeil réparateur.

Vendredi 24/03/2000 :

TuTuTuTu TuTuuut !!!! C'est le clairon à 7h00 pour se préparer pour plonger. Pour moi, c'est un jour important puisque je vais pouvoir tester mon matériel neuf : gilet gonflable (Stabilizing Jacket) ainsi que ma combinaison sur mesure (avec mon handicap, il est très important d'éviter les déperditions calorifiques ; et une combinaison qui vous colle à la peau est un bon moyen). De plus, Laurent pourra juger de mon niveau pour les plongées à venir (j'ai intérêt à pas trop déconner). Pour GG, aujourd'hui c'est rappé : le soleil a eu raison de sa peau et après avoir souffert le martyr toute la nuit, il préfère faire un break (normal, en plongée on risque sa vie et faut savoir s'arrêter quand c'est nécessaire).

Nous partons donc gaillardement avec Lylie, quoiqu'un peu stressés avant de plonger (il s'avérera que ce sera la même chose les jours suivants). Heureusement, tout se déroule bien. Mon matos est conforme à ce que j'en attendais et ma plongée fût assez sympa : une descente dans les 15m au milieu d'un jardin de coraux et en prime, une rencontre inopinée avec une tortue… Le temps de rentrer, de s'octroyer un bon petit repas (y a pas à dire, plonger ça creuse !) et direction la chambre avec sa clim pour une bonne sieste.

Bientôt éjectés par la femme de ménage, nous décidons d'aller explorer HellVille (le bourg principal de Nosy-Be). Le trajet se fait en R9 défoncée, sur des routes également défoncées ! Après avoir fait un peu de change (on ne passe même plus par la banque car il y a toujours quelqu'un disposé à le faire au "black"), direction la pharmacie (notre stock de Biafine diminue terriblement) puis marche (ou crève) jusqu'au port (pour un tripatte fainéant comme moi, j'ai fait un exploit pour la distance !). En chemin, on a fait l'emplette de petites voitures réalisées à partir de matériaux de récupération (boites en fer blanc) : c'est vraiment typique et original. On fait une brève pause pour siroter un Coka (avec la chaleur, je sue comme un bœuf) et après quelques photos, on fera le retour avec un taxi (ouf ! Je commence à avoir "mal" aux pieds ; ce qui est fort pour quelqu'un qui a perdu une grande partie de sa sensibilité !).

Le taxi se trouve être une 4L rouge flamboyante étiquetée "GTI" (vu la vitesse de croisière, le tigre avait du quitter le moteur). On retrouve notre chauffeur de l'aller (Clément) afin qu'il nous conduise chez Louisette (spécialisée dans les langoustes grillées et autres crustacés). Mais après ¾ d'heure de routes et pistes, nous sommes obligés de constater que le restaurant est fermé (le patron est malade) tant et si bien qu'on se repli chez Loulou. On perçoit la mer, mais entre-temps, la nuit est tombée et on ne voit pas grand chose. Perdus dans la campagne (plutôt jungle) les moustiques nous attaquent : heureusement nous avions emmené (merci Lyli) du produit répulsif (et toc !).

Le repas sera composé de langoustes grillées (sans oublier le rhum), de zébu pour GG (une véritable cure) et de belles tranches d'ananas frais pour faire glisser le tout. Après un retour chaotique à l'Espadon pour des cafés et un Coka (je traite préventivement la "tourista") ce sera l'heure d'une bonne douche (ce n'est pas du luxe après tout ce qu'on aura transpiré) puis le carnet de voyage…avant un gros dodo !

Samedi 25/03/2000 :

Réveil à 7h00 (la montre de GG est réglée), petit dej et départ pour la plongée en petit comité (nous trois plus un Alsacien de passage et le moniteur : Jean-Marc). Je compte tenter de faire les 2 plongées (jusqu'ici ma condition physique associée à mon handicap me limitait à une plongée : après j'étais trop fatigué) dans la matinée. Pour la première, je découvre un superbe jardin de corail (au bord de la petite île de Tanaky) où se promène tortues, murènes, mérous et autres….

Une petite pause sur l'île presque déserte : il n'y a qu'un gardien de phare et sa famille qui y vivent (mise à part une colonie de chauve-souris genre roussettes). On aperçoit bientôt le catamaran rouge de Daniel (excursions diverses) qui vient nous apporter sa flopée de touristes. On apprend par Jean-Marc que la journée d'excursion proposée démarre par l'île de Tanaky avec déjeuner sur place avant la visite de Nosy-Komba (l'île aux lémuriens). Puisqu'on avait retenu une journée de ce type avec Daniel et que nous sommes déjà sur place, nous décidons d'annuler (cela sert à rien de refaire la même chose et vu le stock de touristes…).

Enfin, nous repartons pour la seconde plongée : découverte des gorgones géantes (plus grandes que moi) sur un fond entre 10m et 15m. On rencontre aussi quelques langoustes (non seulement c'est beau mais c'est aussi très….. BON !) et des rascasses. Mon nouvel équipement est bien et je me sens de plus en plus à l'aise (sauf dans le courant ou j'ai toutes les peines du monde à avancer : mon handicap me rappelle à l'ordre). Un retour (à bord du "Virenque" : une barge tatouée de pois qui rappelle un certain coureur cycliste…… <<…un délire ! >> nous a confié Laurent) pour une bonne douche et une collation avant la sieste bien méritée au frais (le soleil cogne toujours autant). Nos coups de soleil se calment et nous sommes plus raisonnables : port du tee-shirt + écran total ! L'après-midi sera sous le signe du farniente…

On s'offre un Yams au soleil couchant (c'est affreux ce que Lylie peu avoir comme chance avec les dés !), un apéro (rhum, of course) et pour le repas de ce soir…… des langoustes grillées (encore du zébu et des pommes dauphines pour GG) ! On se prend le café dehors sur la terrasse en observant le ballet des crabes sur la plage et nous laissant bercer par le bruit des vagues. Les nuages s'écartent (un orage est tombé de l'autre côté de Nosy-Be) et nous laissent admirer les étoiles au travers des cocotiers. Pour un peu je resterais bien dormir là sur un hamac (mais ce n'est pas encore prévu à l'hôtel et avec la problématique des moustiques (paludisme), j'opte pour un repli stratégique vers la chambre)…. Bonne nuit !

Dimanche 26/03/2000 :

Pas de plongée aujourd'hui : c'est relâche pour le club de plongée. Plutôt que de ne rien faire (même si c'est les vacances et même s'il fait trop chaud pour travailler), nous nous décidons pour une petite exploration (en une ½ journée : faut pas en faire trop quand même !) de Nosy-Be. On trouve un chauffeur (encore un Gérard !) de taxi (305 kitée 4x4 ou presque : il faut au moins ça pour affronter les routes ici) et nous voilà partis vaillament.

Première destination : Une vue de la roche percée qui donne son nom à la plage où nous résidons (Ambatoulouka). Même si c'est bref, il en sortira de belles photos !

Seconde destination : Une cascade dont on nous a parlé (les infos circulent par-là aussi). Pour y arriver, il nous a fallu payer un péage (eh ! Oui, étonnant non ?) à l'entrée d'un village, remercier le confort relatif et les suspensions pas trop déglinguées de la 305 lorsqu'on a continué la route (plutôt la piste !) pour déboucher dans un cul de sac verdoyant. Terminus pour la voiture, maintenant c'est à 2 pattes (ou 3 pour ma pomme) qu'il nous faut continuer. Une descente caillouteuse (heureusement qu'il y avait des bipèdes à mes côtés, pour m'éviter les gadins) et nous voici en vue de la cascade : tout ça pour ça ! Elle n'est pas très large ni très haute, enfouie dans la végétation luxuriante, son bassin est rempli d'une eau boueuse (il ne faut pas oublier que c'est la fin de la saison des pluies) et même si elle est mignonnette, nous sommes un peu déçus.

Troisième destination : Le mont Pasoa, le point culminant de l'île (indiqué dans tout bon guide qui se respecte). Il fait chaud et durant le trajet, Gérard nous fait découvrir la musique locale (mieux vaut tard que jamais). L'ascension est aussi pénible pour nous que pour la voiture (because l'état de la route). On s'arrête de temps à autre pour filmer (ou photographier) un lac (il y en à 12 dont 7 visibles depuis le sommet du mont) en bons touristes que nous sommes. Nous rencontrons des enfants au milieu de nulle part (à croire qu'ils apparaissent tels des fantômes). Nous apprenons que certains lacs sont peuplés….. de crocodiles ! Au bord de l'un d'eux GG en profite pour marquer son territoire (un début de "tourista" ?). Juste avant d'arriver, on taquine un caméléon histoire de jouer avec le camescope et l'appareil photo. Et enfin l'arrivée (ou presque, car il nous faut laisser la voiture pour escalader un accès tortueux : il est content bibi !) qui nous offre un point de vue MAGNIFIQUE ! Une vue plongeante du pourtour de Nosy-Be sur presque 360° nous permet de distinguer et les lacs, et les baies, et les criques, et les îles avoisinantes (dont Sakatia). Il existe aussi un circuit à la journée qui fini en apothéose avec le coucher de soleil vu du mont Pasoa. Pour nous, avec le soleil qui nous abruti (même sans le soleil), la ½ journée suffira.

De retour à l'Espadon, après avoir payé Gérard (en négociant car il n'y a pas toujours de tarifs établis), nous nous précipitons sous la douche (chacun notre tour car la douche est trop petite), pour certains ce sera les WC ! Ouf ! Enfin rafraîchis, on peut aller se gargariser de Coka glacé (1litre, pas moins) en grignotant. Pour l'après-midi ce sera repos complet, photos du coucher de soleil (eh oui, encore !) et découverte du 421. C'est un jeu peu encombrant (3 dés + une boite d'allumettes) et assez sympa (si on est, un temps soit peu, joueur…).

Pour le repas on essaie avec Lylie, les crevettes géantes locales (GG a lâché le Zébu pour de la volaille). Et puis, bien sur,…… un gros dodo pour clôturer cette dure journée !

Règles du 421 :

- 1ere phase : On part d'un stock de 11 fiches (allumettes) qu'il faudra répartir selon barème. Chaque joueur doit lancer les dés (1 seule fois) et celui qui a fait le moins bon score ramasse les fiches selon barème. On recommence jusqu'à la répartition totale des fiches (parfois certains joueurs n'ont pas reçu de fiches : ils ont gagné).

- 2ème phase : le jeu qui consiste à faire le meilleur score (en lançant jusqu'à 3 fois les dés : au départ ensembles puis séparément selon besoin). Celui qui fait le moins bon score reçoit les fiches (selon barème) de celui qui à fait le plus haut score. Le perdant du 421 est celui qui sera le dernier à posséder encore des fiches ! On peut aussi établir un NB de manches qui mettra en évidence le grand gagnant….

Barème :

421 : 7 fiches
3 as : 6 fiches
2as + n : n fiches
Suite : 2 fiches
3 * n : n fiches

Lundi 27/03/2000 :

Dernière plongée (demain après-midi on prend l'avion pour Tana) : SNIFFFFF ! Mais bon, j'aurais quand même vu une grosse tortue pas très farouche. Par contre j'ai perdu près de 20mn de bulles : en plongée nous sommes en palanquée et malheureusement, lorsqu'un des membres de la palanquée arrive au seuil de sa réserve, toute la palanquée remonte (sécurité oblige). Et je trouve toujours frustrant de remonter trop tôt à cause de quelqu'un qui n'arrête pas de brasser de l'eau et par conséquent, vide son bloc bien trop vite ! Mais oui, c'est comme ça, il y a des fois où je crise et je deviens beaucoup moins tolérant (surtout lors des 2 dernières plongées en fin de vacances). Aller, j'arrête de me plaindre. J'aurais quand même fait quelques photos de la petite île de TANIKY et d'une bitte rouge fendant les flots (parachute de GG alors qu'il ralliait le bateau pendant son palier)…

Comme les autres jours : retour, douche casse-croûte et sieste (pas tout de suite, pour une fois on fera le rinçage du matériel avant)….

Encore un joli coucher de soleil et on sort dans le village pour "magasiner" (comme diraient les Québécois). Et encore des sous qui partent dans des souvenirs (jolis petits masques sculptés) mais aussi dans le paiement des plongées (mais non, ce n'est pas gratuit !) et d'un tee-shirt du club (ça fait aussi un souvenir).

Histoire de noyer notre chagrin et de découvrir un autre endroit, on s'aventure dans un bar au bord de la plage où on nous a signalé un drôle d'animal ! Il s'agit d'un lémurien de 3 mois, apprivoisé et très sociable qui se prêtera à une petite séance photos improvisée. Après une tournée de Caïpiriña, on rejoindra l'Espadon par la plage le temps de s'aérer (le rhum est toujours aussi fort) pour déguster un steak de Zébu ( y'avait longtemps !). A la suite, on s'octroie une petite partie de 421 (Lylie a toujours une chance insolente aux dés et moi, j'ai perdu !). Et c'est avec une légère tristesse que nous regagnons la chambre pour notre dernière nuit sur Nosy-Be : demain il faudra boucler les sacs et se préparer pour le retour vers Tana où nous passerons un dernier jour !

Mardi 28/03/2000 :

Et voilà, dernier petit dej face à la mer. On entend une dernière fois "c'est une poupée, qui fait….." puis c'est l'heure de boucler les sacs….sniffff ! Tant pis pour les trucs pas secs (ça pue horriblement) mais il faudra tout ranger. Pour se consoler, on s'offre un dernier bain de soleil, une bonne baignade (on se croirait toujours dans une baignoire tellement l'eau est bonne), une petite bataille d'eau à coup de sceau à champagne(le tout immortalisé au camescope par GG), un dernier massage (toujours par la même jolie petite Malgache) puis un peu de troc avec ma masseuse (si vous aviez de vilaines pensées oubliez-les) : 3 coquillages contre 2 tee-shirts. J'ai l'impression de m'être fait avoir mais bon, les jolies femmes me font souvent fondre.

Le temps d'une douche il faut se presser de boucler les bagages avant de rendre la chambre (pour midi). Un dernier en-cas et c'est le départ en taxi pour l'aéroport. Comme si c'était l'endroit rêvé, je trouve le moyen d'acheter un tee-shirt "local" juste avant l'embarquement. Le vol sera sans histoire jusqu'à Tana où nous retrouvons Mahéfa (notre chauffeur de taxi du début, pour ceux qui ne suivent pas) qui nous ramène à l'hôtel de France sous le soleil couchant.

Pour le dîner, on testera "le bistrot" (restaurant de l'hôtel) avec des Langoustes grillées et…….du canard pour GG (sorte de zébu à plume). Après une longue séance d'épluche (après les coups de soleil, GG part en lambeaux), on sombre dans un sommeil réparateur.

Mercredi 29/03/2000 :

Le dernier jour ! Dernier des derniers petits dej à Mada ! Puisqu'on passait la journée complète (l'avion n'est pas prévu avant minuit), autant jouer les touristes et se balader (tant pis pour ma flemingite aiguë et chronique)…

On commence par une balade au cœur d'un marché très typique situé non loin de l'hôtel. Il est constitué de tas de petites échoppes collées les unes aux autres avec d'étroites allées pour circuler. Le soleil a du mal à se frayer un passage pour éclairer les innombrables sortes de produits et la foule qui grouille littéralement. Nous constatons que nous sommes les seuls blancs dans cette marée humaine mais pourtant personne ne nous importune (sur les conseils de la gérante de l'hôtel, nous avions quand même ôté nos bijoux et objets de valeur avant la balade). Après ce bain de foule, nous vagabondons à travers des rues rencontrant la misère à chaques coins : des gens vêtus de haillons, des gosses qui mendient… On fini par aboutir vers la gare avec sa grande horloge fabriquée à Lyon. Devant un groupe de musiciens préparent un spectacle (il y a même une télé locale qui se prépare pour filmer).

On poursuit notre chemin et revenons doucement (vu mon allure de tripatte, c'est difficile de faire autrement) vers l'hôtel. Au fur et à mesure qu'on se rapproche, nous sommes de plus en plus sollicités pour acheter divers souvenirs : c'est comme si les hôtels étaient des sortes de nids à touristes devant lesquels une partie des autochtones se doit de faire le pied de grue pour d'hypothétiques affaires. Pour nous, c'est l'heure de la pose (le soleil est chaud mais moins qu'à Nosy-Be, je transpire comme un cochon et je suis vanné). On s'offre un petit casse-croûte au snack de l'hôtel et une partie de 421 (Lylie a toujours autant de chance) avant un peu de repos : une petite sieste pour certain, un bon livre ou un jeu vidéo pour d'autres.

Vers 15h00 nous repartons en vadrouille. Cette fois c'est Mahefa qui nous fait faire un petit tour de Tana. Cela débute par une escalade des rues tortueuses (ouf ! Ce coup ci, nous sommes en taxi !) nous laissant découvrir ça et là de vielles façades qui furent jolies en leur temps. Cahin-caha, nous arrivons au pied du palais de la reine (enfin, il y a quelques décennies) après être passés devant le palais du gouverneur (beaucoup plus d'actualité et plutôt bien entretenu). Face à la ruine du palais dévasté, il y a quelques années par un incendie criminel, nous apprenons par le jeune Thierry (autoproclamé guide touristique), que la ruine de pierre recouvrait une première structure tout en bois. Vu l'incendie, nous n'avons vu que quelques tas de clous rouillés et des vieux murs de pierres à l'allure désolée. Nous avons pu pénétrer dans l'enceinte du palais moyennant finances négociées âprement avec le gardien (il paraît que l'entrée est interdite au public à cause de travaux de rénovation : je suis plutôt septique). Même si l'endroit n'est plus qu'un sanctuaire de vieilles pierres, il offre encore une vue magnifique (point culminant oblige) sur Tana (la ville aux milles hommes).

Après nous avoir abreuvés d'histoire de Tana et de ses rois et reines, Thierry nous raccompagne vers la sortie sans oublier de réclamer (très poliment) les honoraires pour sa prestation (là encore il nous a fallu négocier). Mahefa nous promène ensuite vers d'autres points de vue de Tana, d'autres vielles demeures plus ou moins bien entretenues où vivent les plus riches : quelle décadence !

Un peu plus tard, nous faisons encore un peu de change (en fraude) avant de filer vers un marché artisanal. Nous traversons une zone de Mada où Mahefa nous avoue qu'il est fortement déconseillé d'emmener les touristes à cause des risques d'insécurité, mais vue l'heure qui tourne, c'est le trajet le plus court. Enfin, arrivés au marché, nous aurons juste le temps d'apercevoir de très jolis produits artisanaux (bois sculptés, vannerie, pierres taillées, fossiles…), de marchander l'achat de certains (pas trop gros, car nous sommes déjà très chargés) en ayant un petit regret d'être pressés par le temps (et le soleil couchant)…

De retour à l'hôtel, on s'octroie une bonne douche, rebouclons les sacs et c'est le dernier repas : j'ai le ventre qui gargouille et je crains les prémisses de la "tourista". Le retour vers l'aéroport se fait dans le calme : les vacances sont finies et avec elles notre exubérance s'est envolée. Pour se consoler, on pense déjà aux prochaines aventures : croisière Maldives (super plongées en perspective), expédition en Nouvelle-Calédonie (on nous a aussi vanté les plongées), aux Philippines (quoique l'anglais incontournable pour y séjourner effraie beaucoup Lylie et GG)…

 

   
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